水曜日, 12月 13, 2006

Intro

Enfin, j’ai trouvé le temps de mettre en route ce 2ème blog, après le récit des 3 mois à Osaka cet été (chaposaka.blogspot.com), me voilà donc parti pour 2 ans ½ ici à Sendai.

J’aurais aimé le commencer plus tôt, mais comme cela fait à peine 2 semaines que j’ai internet chez moi (et j’ai du batailler pour l’avoir..., tellement l’entreprise qui s’occupe de ça est efficace). Je suis en vacances, pour encore une petite semaine en attendant le démarrage de la deuxième session de cours de japonais, et je peux prendre le temps, à 5h du mat, en écoutant les matchs de L1, d’écrire les premiers articles.

Bon avant de me lancer, petite carte pour aider à localiser Sendai au Japon, et petit liens, idéals pour trouver une petite description de la ville.

J’ai remis les 5 articles que j’avais pu écrire début Octobre avant de renoncer temporairement à faire le blog, quand on m’a annoncé qu’il faudrait des semaines avant d’avoir internet chez moi... il y donc un grand vide et pas mal de changements entre ces articles là et les nouveaux...


MAJ... en fait internet a bien buggé après que j’ai écrit ce post, c’est donc uniquement aujourd’hui (28 janvier) que je relance la machine :)

Par contre il n'y a pas encore les photos pour les posts précédents... car ça prend 10 minutes au moins par photo à uploader avec la connection de merde qu'il y a au kaikan, et ces temps-ci j'ai pas vraiment que ça à faire que d'attendre à rien faire devant mon PC...

Welcome party, marvelous spaghettis

Samedi 7/10/06, je rattrape la montre.

Ce matin donc réveil à 7h, tête dans le cul comme ça arrive rarement, et jusqu’à ce que Marie passe récupérer son parapluie chez moi, pour aller à la « Welcome Party » du groupe Mori, dans les locaux de la Tohoku Fukushi Daigaku à 2 pas de l’Intl House. Tous les nouveaux étaient là, et j’ai pu découvrir qu’il y avait 3 autres français inconnus au bataillon, mais aussi plein de chinois, de ricains, de coréen(en)s mais aussi allemands, suédois, indonésiens, taïwanais, un gars des îles Marshall, une mongole, une brésilienne, une philippine et d’autres encore.
Encore une fois, les bénévoles ont été géniaux, on a pu manger à foison et on a enchainé les présentations par nation. Petit moment croustillant, quand une des bénévoles qui devait plus être toute jeune, a voulu servir du jus de pomme dans un verre. Elle a lutté et a quand même réussi à remplir un demi-verre avec tout le pichet, en offrant à la nappe une cure de rafraichissement. Ce fut dur de parvenir à ne pas se pisser dessus en voyant ça, mais on est parvenu à garder notre sérieux quand même (ici on ne déconne pas avec les anciens) sans rien faire transparaitre, même si du coup c’était dur du coup de trinquer avec un verre vide.

En sortant de tout ça, j’ai suivi les coréennes pour aller acheter un vélo, mais Laurent m’a dit qu’il pouvait m’en filer un donc j’ai rien acheté au final. Le problème en rentrant, c’est que le dit vélo, c’était une clef de cadenas sans vélo, et qu’on n’a pas réussi à trouver lequel ça permettait de déverrouiller. Du coup, toujours pas de vélo.

Ensuite, petites courses, petite sieste et cuisine. J’ai préparé une sauce tomate digne d’une mama italienne, et j’en ai profité pour faire partager ces spaghettis-sauce maison avec, pour changer, les coréennes. Heureusement j’ai pas raté la sauce et les pates ne collaient pas, j’ai eu chaud. Si après une journée comme ça j’ai pas marqué des points !

Ca n’était vraiment pas vilain comme repas.

Bon c’est bien beau tout ça, mais la route est encore longue.
Les coréennes elles ne marchent pas pareil que les japonaises, qui elles-mêmes marchent pas du tout comme les françaises. Donc on verra bien...

Labo, cuisine coréenne et karaoké

Samedi 7/10/06, toujours.

Vendredi a vraiment été un jour plein. J’ai eu droit à mon premier aperçu du bordel que représente le trajet en bus International House/mon labo. Je vais m’amuser les prochaines semaines.

Arrivée donc à 10h et des poussières pour rendre visite à mon « advisor », Pr. Esashi, qui m’a présenté plein de réalisations du labo. Il parle mieux anglais en vrai que ce que j’avais pu entendre au téléphone quelques mois plus tôt, et a l’air vraiment sympa, c’est un premier bon signe. Entre les différentes puces et sondes produites par son labo dont il m’a vanté les mérites, il m’a glissé que le labo participait en 2007 à un colloque international sur les nanotechnologies à... Lyon. D’après Laurent, qui était là pour m’accompagner, ça signifie un aller retour gratuit pour la France cette affaire (en fait il faut semble-t-il avoir un truc à présenter pour être du voyage), et il m’a expliqué que de temps en temps les étudiants étaient amenés à participer à des conférences à l’autre bout du monde. Olé

Ensuite petite visite des installations, par un étudiant de doctorat. Quand il s’est présenté « hello, my name is Thai, I’m from Thailand », on a lutté pour ne pas se marrer, ça l’aurait pas fait je pense. Donc cette visite, ce fut équipement ultra perfectionnés et ultra chers à la pelle, vraiment ils n’ont pas l’air d’avoir de problèmes de budget ici. Après quelques yoroshiku, on m’a demandé de repasser quand je voulais, et invité à un petit repas un de ces jours.

Sandwich, pause internet de 10 minutes dans le bureau de Laurent dans son labo pour reprendre vite fait contact avec le monde, et retour au bercail. Là j’ai pas vraiment assuré, puisque j’ai réveillé ma coréenne préférée en lui passant un coup de fil, ce qu’elle m’avait pourtant dit de faire en rentrant. Du coup, je suis allé dormir aussi.
A 7h on avait rendez-vous chez Min-Hye (c’est son prénom, et ça se prononce Min’hé) pour manger. J’avais permis à Laurent de se joindre à nous en négociant un peu avant. Ajouté à nous 5, il y avait aussi Kathleen, une américaine venue d’Alaska pour étudier la religion et aussi le japonais et Marie, une française de Rennes qui vient faire du japonais pendant un an.
On a mangé comme des rois, de vrais cordons bleus ces demoiselles, même si la cuisine coréenne au début, ça réveille, tellement c’est épicé. Une soirée comme on aimerait en faire tous les jours, parfait. Une fois le ventre vide, on s’est dit qu’aller boire un verre en ville ne serait pas un mal. Se rajoute à la meute René, un doctorant français, qui est dans mon couloir et que j’avais croisé la veille et donc c’est parti (à pied, car on a raté le dernier bus, celui de... 21h20), sous une pluie battante, tous armés de parapluies.

On a bien marché pendant une heure, Laurent n’a pas retrouvé le karaoké qu’il « connaissait » et on a erré un peu plus, les pieds qui faisaient floc floc au fond des chaussures. Parait-il, la technique pour éviter ça, c’est de mettre un sac plastique par-dessus la chaussette dans la chaussure, une technique made in Guy Roux que Laurent a adopté.
On s’aperçoit vite que au karaoké, les coréennes chantent aussi bien que les japonaises et que nous tous français on est aussi mauvais les uns que les autres.

Petite photos des miss après une heure de marche. On a donc au centre Kathleen et Min-Hye avec à droite Eun Ju. On a retenu que 2 noms coréens à nous tous. Moi j’avais retenu Min-Hye (allez savoir pourquoi...) et l’autre mémorisation (Eun Ju) nous vient de Laurent, qui semble-t-il n’est pas non plus insensible aux charmes du pas du matin calme. A gauche, on sait plus, mais on mène l’enquête.
Retour en taxi ensuite, puis bavardage bière à la main chez moi avec Marie et René. Ma nuit, de 3h à 7h30 (pas moyen de me rendormir), ne m’a pas remise en forme, mais au moins ça devrait me débarrasser de mon jet lag.

Les premiers pas en terre inconnue

Samedi 7/10/06

Je reprends le fil mercredi matin où après une mi-nuit de sommeil j’ai continué à vivre en courant alternatif pendant toute la journée, entre siestes et passages en mode zombie. Vraiment un jour peu marquant qui ne me laisse pas grands souvenirs. J’ai quand même pu croiser vite fait mes 3 copines coréennes pour un brin de causette.

Bref... jeudi, petit réveil vers pour 8h30, encore une nuit de merde pourrie par le décalage horaire. RDV donc dans le lobby pour suivre le groupe Mori, un groupe de ménagères qui parlent anglais et qui ont monté une association pour aider les étudiants étrangers. On a déambulé dans les rues avec le bus pour rejoindre le centre ville de Sendai auquel je ne comprends toujours absolument rien. Au programme, d’abord immigration, puis assurance santé, puis pour conclure la matinée passage à la banque 77 pour ouvrir un compte.
On remplit de la paperasse en japonais sans réfléchir beaucoup et on attend.
Une agréable surprise nous attendait à midi, puisqu’on était invité au restaurant, où pour ma part j’ai dégusté des petits sashimis de thon vraiment pas vilains ;).
Une fois le ventre plein, une heure de quartier libre dans le 100yens shop gigantesque du centre ville pour acheter plein de trucs bêtes afin remplir un peu la chambre. Re-passage à la banque pour récupérer des papiers et petite sieste dans le bus en rentrant.

Parmi les autres étudiants qui m’ont accompagné dans ce dédale administratif, on retrouve les 3 coréennes, et aussi un suédois avec une grosse barbe de mufti, Claus, qui m’a permis de parler un tantinet anglais pour une fois.
Mise à part un paquet de paperasse, j’ai aussi hérité d’une invitation à un petit repas coréen vendredi, qui correspond à un jour de fête en Corée, durant la pleine lune en automne.

Le soir, rien de bien méchant, après ma sieste, Laurent est passé et on a erré dans les alentours pour se rendre compte qu’il n’y avait vraiment pas grand-chose et que trouver une petite échoppe ouverte aurait relevé du miracle.
Puis, nouvelle nuit bizarre sans dormir parfaitement...

Voilà le tome 2

Mercredi 4/10/06, petit matin.

Voilà le tome 2.
Me revoilà aussi par la même occasion.

J’ai donc fait escale à Osaka lundi soir. Je n’ai pas eu le temps de recroiser qui que ce soit car d’une j’avais peu de temps sur place et de deux j’étais mort de fatigue.
A l’arrivée à Kansai Airport, j’ai pu bavarder avec un français qui en fait avait fait tout le même trajet que moi et qui lui se rendait à Kanagawa (ou Kanazawa je sais plus trop) pour y passer un an. Je devais avoir une bonne tête car à la douane lui a eu droit au petit cahier avec des photos de tous les trucs interdit (cannabis, cocaïne, etc... et la petite question « monsieur, avez-vous de ça dans vos bagages ? »),
puis à la fouille de valise. Moi, rien.

Il est parti ensuite pour 4h de taxi jusqu’à sa destination. Et je suis parti en quête d’un hôtel. On m’a indiqué un business hôtel dans le centre d’Osaka qui ne m’a couté que 2300yens (15€) la nuit. J’ai eu droit qu’à 3 tatamis, mais il y a avait frigo, télé, douches sur le palier et internet gratuit.
Pour fêter l’affaire que je venais de faire, j’ai décidé d’aller me faire un petit sushi bar. L’hôtel est à quelques centaines de mètres du zoo, et j’ai pu retrouver la petite rue remplie de sushi bar que j’avais repéré cet été. J’ai un peu galéré à commander mais je me suis rempli la panse (2350yens pour une vingtaine de sushis et une bouteille de 66cl de bière).

Ensuite nuit décalée, entre 21h et 3h du matin, suivie de chasse&pèche version japonaise à la télé...

J’ai rejoins vers 7h Namba pour prendre la navette de l’aéroport (Osaka Itami cette fois, l’aéroport des vols domestiques). Du coup je suis arrivé plus de 2 heures en avance et j’ai pu profiter du Wi-fi gratuit sur place (alors qu’il faut un abonnement pour l’utiliser dans les gares françaises).
J’ai pas vraiment eu le temps de voir le vol passer entre Osaka et Sendai (vol en MD81 de Japan Airlines). J’ai pu remarquer qu’à chaque fois que je regardais par la fenêtre, je pouvais apercevoir 3 ou 4 golfs, quel que soit l’endroit, ils sont vraiment au taquet sur le golf les japonais. J’étais le seul gaijin de l’avion et le chauffeur de taxi qu’on m’avait dépêché n’a pas eu trop de mal
à me trouver. On a ensuite attendu 3 coréennes (une très jolie, une jolie et une lanceuse de poids) qui arrivaient par un vol quasi en même temps que moi.
Dans notre taxi mini bus, on a un peu galéré à communiquer, car elles parlaient autant anglais que moi je parle le tamoul, et donc tout se faisait en japonais. Mon cerveau a eu un peu de mal à se brancher sur le canal japonais, à cause d’une fatigue extrême et d’une absence totale d’utilisation de japonais pendant 3 semaines.

On a traversé plus de campagne que tout ce que j’avais pu voir en 3 mois, et on a quand même fini par apercevoir quelques building une fois rendu dans le centre ville (ouf !).
On nous a déposé à la "Tohoku University International House" où on nous a montré nos chambres. La chambre fait un peu penser à un pays de l’est, j’ai une vue on ne peut plus affreuse (le local poubelle) et j’ai la chambre adjacente aux toilettes communes, mais bon on fera avec...

J’ai aussi eu droit à un léger briefing sur ma semaine, avec en gros rien de prévu jusqu’à jeudi matin, puis ouverture de compte et formalités administratives pour l’obtention de l’alien card. Vendredi, rencontre avec Esashi sensei, le boss de mon labo.

J’ai un coup de bol, car Laurent, un marseillais qui est la depuis quelques temps a été "mandaté" pour m’expliquer les trucs de base et m’escorter jusqu’au labo en évitant que je me perde.
Je me suis pas mal fait chié dans la soirée, car j’ai croisé quasi personne dans la résidence (faut dire aussi que je me suis réveillé vers 20h30 d’une sieste que je ne me souviens pas avoir commencé).

J’ai ensuite appelé Laurent (grâce au téléphone inter chambres qui est gratuit), qui semble-t-il avait sonné et appelé chez moi pendant la sieste, sans résultat. Tout va bien il est très sympa, du marseillais il a gardé le pastis et l’accent, sans avoir l’option gros kéké ni celle de supporter de l’OM bête et méchant. Et il gère vraiment en japonais, je me fais mettre la misère sans contestation possible.

Bon je vais essayer d’aller faire un tour en ville aujourd’hui dans Sendai, pour me bouger un peu, en essayant de me faire accompagner par les coréennes si jamais elles sont dans les parages.

Et ça repart

Et ça repart, là où ça s’était arrêté, c'est-à-dire dans le terminal de l’aéroport de Shanghai, où je n’ai cette fois que 4 heures à tuer, dans l’autre sens. Et cette fois c’est dans le terminal des petits joueurs, vu que le vol qui m’attend n’est pas un long courrier, je suis relégué dans les sous sols.

Il fait encore un temps de merde ici, un beau brouillard ! Je viens de m’enfiler un vol de 11 heures entre Paris et Shanghai, sans pratiquement dormir et il est donc 1h40 du matin à ma montre et en fait 7h40 dans l’aéroport. Je suis dans le pâté, je pue le gars qui a dormi tout habillé et qui a aussi transporté des kilos et des kilos de bagages. Ma prochaine douche sera salvatrice !

Rien de bien méchant pendant ce vol, mes 22,4kg de bagages (pour 20kg) sont passés sans problèmes, je suis tombé sur une hôtesse souriante et pas chiante pour un sous. La nourriture dans l’avion était préparée à Paris donc pas de mauvaise surprise.
Juste une réprimande en chinois de l’hôtesse qui, lorsque j’ai photographié toute la cabine de chinois en train de faire sa gym ensemble, a pensé que je la prenais en photo elle.
En 3 semaines à peine, les chinois de l’aéroport ont évolué, cette fois pour les transferts ils nous ont fait passer directement du débarquement au hall d’embarquement, sans sortir nous faire sortir et nous obliger à passer avec toute la foule et perdre une heure de notre temps.

Pas grand-chose à raconter en fait, 4 heures tout pile à attendre mon vol, puis une fois arrivé à Osaka, trouver un hôtel pas trop hors de prix, et me réveiller le lendemain assez tôt pour pas rater le vol suivant qui décolle à 11h (4h du matin dans mon cycle biologique toujours à l’heure de Paris).